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Le Grand Briefing
Olga Marie Animusphere
Personnel Chaldea
Olga Marie Animusphere
Personnel Chaldea



Ven 14 Déc - 20:27
Ordinary life alluded me.C'est le genre de matin où la Directrice ne fait que regarder le petit-déjeuner qu'on lui a préparé. Elle le regarde longtemps, identifiant les pâtisseries avec ennui, son regard ambré se perdant ensuite dans le liquide sombre de sa tasse. Du café. Olga Marie Animusphere a toujours préféré le café au thé. Il est fréquent qu'elle n'avale rien, autant le matin que le reste de la journée. C'est devenu une maladie, chez elle. Le rassemblement n'avait lieu que dans quelques heures et pourtant... Après un soupir, la Directrice de l'organisation Chaldea délaissa son petit déjeuner puis, son bureau. Elle préférait encore attendre seule dans la grande salle que les premiers Masters, les plus sérieux d'après elle, viennent prendre place pour le Grand Briefing, le 7ème depuis l'ouverture de l'organisation Chaldea.

Cela fait déjà trois ans que Chaldea veille sur le futur de l'humanité. Deux ans que le père d'Olga Marie l'a laissé derrière-lui, dans cet immense endroit. Heureusement, la jeune femme sait qu'elle peut compter sur une poignée de personnes... Autant elle refuse de le penser clairement, de se placer dans une position honteuse de faiblesse, autant elle sait qu'elle repose un peu trop sur les membres piliers de l'organisation, principalement sur le Professeur Lev. Quant aux Masters... Il faudrait déjà qu'elle puisse clôturer le rapport sur la dernière singularité neutralisée par l'organisation, lorsqu'un certain Master aura flanché sous ses menaces... Elle les mettra à exécution si elle n'obtient pas rapidement satisfaction. Avec le recrutement récent de 48 candidats, Olga Marie Animusphere estime ne plus être à un Master prêt.

La Directrice ne fut guère étonnée lorsqu'elle découvrit la grande salle de réunion parfaitement vide et encore plongée dans le noir. Elle éclaira la pièce et la traversa d'un pas lent, se remémorant progressivement une réunion passée... Sa première, peu après qu'elle ait reprit le flambeau de son père. Ce jour-là, l'un des Masters avait même osé arriver en retard...
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RP d'ouverture:
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Nise Mimoto
Master Chaldea
Age : 27
Nise Mimoto
Master Chaldea



Sam 15 Déc - 0:41
▲▼Premiers ordres.Généralement, c'est l'alarme ou la radio qui me réveille, le matin. Mais aujourd'hui, c'était un lacet mal fait. Enfin, plus exactement, la chute qui s'en est suivie.
Après un petit déjeuner a peine avalé et quelque minutes passées à errer dans les couleurs, l'adrénaline m'a soudainement éclairci l'esprit, me rappelant ma situation actuelle. Une organisation qui œuvre pour la survie de l'humanité, les Servants, la directrice Olga Marie, et..

Un bras me retient, m'évitant une douloureuse chute. Levant le regard, une femme habillée de blanc, splendide, impressionnante, voir terrifiante, me scrute de long en large, me repoussant vers une position plus stable. Et malgré son expression un peu vide, je me sens en sécurité, maintenant.
C'est mon Servant. Quoi qu'il arrive, je suis sur qu'elle peut gérer le moindre problème.

"Bonjour."

Le ton est un peu froid, mais je sais que l'intention est présente. Malgré mon manque de réponse, elle va directement à l'essentiel.

"Je croyais que la réunion n'était qu'a 8 heures. Tu es parti en avance."

Ses yeux me scrutent, s'assurant qu'il n'y a rien d'anormal. J'esquisse un sourire pour lui répondre.

"On fait toujours meilleure impression à arriver en avance, non?"

Les coins de ses lèvres tressautent - sa version d'un sourire. Et sur ce, je me remets en marche, silencieusement, vers la salle, accompagné de ma Saber.

__________________________________________

Au bout de ce qui me semble être un couloir un peu trop long, je vois enfin la porte de la salle de conférence. Saber m'adresse a nouveau la parole, d'un timbre de voix quelque peu monotone.

"Je ne peux pas venir avec toi, donc pense à m'informer de quand les opérations commenceront.."

Elle ne parle que de cela. Les opérations, le combat, la guerre.. En une semaine, depuis son invocation, je n'ai pas réussi à découvrir un autre de ses intérêts. Pour elle, tout se ramène a "combattre".
Je me demande si elle connait autre chose et qu'elle me le cache? Ou si elle n'a vraiment rien eu d'autre dans sa vie et que toute son existence a tourné autour de la violence?
Personnellement, je ne sais quoi penser d'elle.. Elle me regarde comme si j'étais un objet en porcelaine, fragile et délicat, tout en continuant de parler de destruction, de prise de territoires, et en me demandant de la traiter comme une arme..

"Entre.", elle m'apostrophe brusquement. "Ça va faire presque cinq minutes que tu restes planté ici à penser. Tu vas être en retard."
Un regard rapide a ma montre - elle a raison. L'avance que j'ai prise était partie en fumée pendant que je me faisais mes réflexions sur Saber.

"Je t’attendrai a la sortie. Arrête d'hésiter et entre."

Poussé par ses mots, je m'avance et la porte se déverrouille, attendant mon passage. Qui attendait? Olga Marie, évidemment, mais est-ce que le reste du personnel serait la? Est-ce que j'étais au bon endroit? Peut-être que mon entrée est trop bruyante.

Je m’avance prudemment dans la salle, espérant de pas m'attirer les foudres de qui que ce soit..
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Haise Bodman
Master Chaldea
Haise Bodman
Master Chaldea



Dim 16 Déc - 12:37
▲▼ Just an Other Day… Je n’avais pas besoin de réveil pour savoir que je devais me lever tôt aujourd’hui. C’est en ouvrant les yeux sur l’obscurité de la pièce où je réside que ce fait me fut révélé.
Tournant le regard sur l’horloge numérique, j’ai constaté que mes habitudes avaient bien repris leurs marques au sein de ce nouvel environnement. Et par « Environnement », je fais ici référence à l’Organisation de Sécurité de Chaldea.
J’ai tendance à me lever ni trop tôt, ni trop tard. Et dans ce cas présent, j’avais suffisamment de temps pour moi afin d’arriver à l’heure à la réunion.
Je ne pense pas qu’arriver à l’avance changera quoique ce soit de son point de vue, de toute façon. Avec un sourire ironique sur le visage, je me leva de mon lit pour actionner la machine à café, et pour commencer à me préparer pour cette journée.

Non sans entendre un petit rire sarcastique au fond de mon esprit…

--------------------------

Habillé de mon habituel uniforme d’Enforcer, je me surpris à ressentir un léger mal de tête alors que je me dirigeais vers la salle de réunion.
Il faut dire que depuis qu’« Il » est apparu, il m’arrivait d’avoir plus souvent des migraines matinales. Et la raison est simple : sans que je ne le demande, je me retrouve entraîner dans ses souvenirs. Plus exactement, son monde intérieur, sa psyché en quelque sorte… Bien que je ne puisse me rappeler que de courts instants, souvent flous, j’ai toujours l’impression que ses « rêves » durent une éternité.
Au final, je m’habitue petit à petit à son rire sarcastique, que je retrouve parfois à mon réveil, résonnant au fond de ma tête.
Mais pourquoi suis-je sûr qu’ « Il » en est responsable ? Et bien…

« Avez-vous bien dormi, Master ? J’espère que vous avez fait de “beaux rêves”. »

… Parce qu’il me l’a dit lui-même, sans aucun remords. Bien que n’étant pas présent, sa voix résonnait comme s’il était à mes côtés. Soupirant suite à sa remarque, je l’entendis ricaner.

« Tu connais déjà la réponse. Alors pourquoi continues-tu de me la poser ? »
« N’est-ce pas le rôle d’un Servant que de s’assurer que son Master soit en bonne santé, et qu’aucun incident fâcheux ne lui arrive ? Je ne fais que remplir mon rôle. »
« Avec ce ton sarcastique, on en viendrait à douter de ton intégrité dans ce rôle. »
« Voyons, Master. Ne savez-vous pas ce qu’est l’humour ? »
« Je ne vois pas en quoi me forcer à me plonger dans ton esprit est d’une quelconque façon amusant… »

Tout ce que j’entendis venant de lui fut à nouveau son rire caractéristique. Malgré que je ne puisse voir son visage sous sa forme astrale, je l’imaginais nettement avec un sourire narquois incrusté sur celui-ci.
A certains moments, je me demande encore comment j’ai pu réussir à l’invoquer. La directrice avait déjà du mal à me supporter. Mais depuis que j’ai invoqué mon Servant, elle se méfie de plus en plus de moi. En même temps, qui ne se méfierait pas d’un Master ayant réussi à faire venir un Avenger ?

Pas que cela m’importe.

Au fond, j’ai l’impression que l’ambiance autour de moi est similaire qu’à la Clock Tower. Cependant, elle n’est point identique. A chaque fois que je passe un couloir, les regards se détournent ou bien ils me fixent avec un air de méfiance. A la Clock Tower, ses regards expriment plus un sentiment de mépris. Une raison de plus qui me fait haïr les magi…

Le son de multiples voix se fit entendre, me ramenant à la réalité. Il semblerait que je sois arrivé à mon lieu de rendez-vous. En regardant la montre à mon poignet, il me restait une dizaine de minutes avant que la réunion ne commence. Je suppose que les différents membres constituant le projet ne voulurent point mettre la directrice en colère. J’imagine bien certains d’entre eux arrivé extrêmement tôt à la salle de réunion, pour essayer de faire bonne figure. Comme si cela allait changer quoi que ce soit à son attitude.

« Et si nous y entrions, Master ? »
« “Nous” ? Ne me dis pas que tu veux assister à cette réunion ? »
« Et pourquoi devrais-je me priver de ce qui va suivre ? Après tout, ce rassemblement constituera votre premier engagement auprès de cette chère directrice. Et surtout, j’aimerais bien voir les différentes expressions qui émaneront du visage de ces prétendus mages. Hmhmhmh… »
« Haaaa… Tu ne feras que comme bon te semble, de toute façon… Dans ce cas, tu restes sous cette forme, et tu fais comme moi : tu te mets dans un coin, tu te tais, et tu observes. C’est tout ce que j’ai à dire. Me suis-je bien fait comprendre ? »
« Vos désirs sont des ordres, ô mon cher Master… »

En entendant son ricanement, je me surpris à grimacer en l’imaginant me faire la courbette d’une manière théâtrale… En un soupir, je me mis alors à franchir la porte menant à la salle de réunion.
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Seyren Tohsaka
Master Chaldea
Seyren Tohsaka
Master Chaldea



Lun 17 Déc - 18:37
I won't look awayI'll stay hereUne légère brise venait de temps en temps me rendre visite, jouant une curieuse mélodie en effleurant et secouant l'étendue vaste d'herbes recouvrant la colline avant, de s'enfuir au lointain. Des petites fleurs blanches, encore timides, avaient commencées à apparaître depuis quelques jours, m'intriguant. J'ignorais... Pourquoi. Pieds nus et entièrement vêtus de blancs, j'étais debout dans ce petit monde connu de moi seul, le regard perdu vers la plus belle robe étoilée que la nuit ait portée. Un rêve. J'aurais aimé y rester, tout abandonné et y mourir, mais la réalité m’appelait.

J'avais grogné de fatigue, ouvrant les yeux autant que je le pouvais – c'est-à-dire, juste assez pour confirmer que j'étais toujours dans ma chambre à l'organisation Chaldea. Après quelques minutes de combat intérieur, j'avais réussi à être assez réveillé pour réaliser qu'Arthur était passé. Il avait laissé le petit déjeuner sur la table... J'avais lourdement soupiré. Il devait déjà être plus de cinq heures du matin... Il était temps de bouger ! J'avais repoussé ma couverture, prenant une position assise sur mon lit. Mon regard épuisé s'était automatiquement porté sur mes tristes mains, entièrement couvertes de bandages. Les brûlures étaient plus longues à guérir que prévu... J'irais voir Romani, plus tard. Peut-être.

Comme chaque matin, j'avais quitté mon lit pour me mettre à genoux au sol, attrapant la croix pendue à mon cou pour la serrer entre mes mains jointes. Ma prière était parfaitement silencieuse. Aucun mot. Aucune pensée.

Sachant que j'avais du retard quant à mes habitudes, je m'étais hâté de prendre une douche puis, d'avaler sans grand appétit ce qu'avait préparé Arthur. Olga... organisait son espèce de réunion aujourd'hui, non ? J'imagine... Que si je ne m'y rend pas, je serais expulsé de l'organisation... C'est après avoir caché ma croix sous mes vêtements et enfilé l’informe des Masters de Chaldea que j'avais quitté ma chambre. J'étais d'une humeur... massacrante. Non. C'était pire que ça. J'étais désespéré et au bord du gouffre.

Le ciel, qu'on aperçoit à travers les immenses baies vitrées de Chaldea, semble être en permanence figé dans un gris déprimant. C'était aussi le cas ce matin-là... Je me lève toujours très tôt le matin, notamment parce que cela me permet de ne croiser personne dans les couloirs lorsque je les emprunte. Mais ce matin-là, il y avait quelqu'un...

Cette fille... Que faisait-elle au beau milieu du couloir, faisant limite du surplace ? J'en avais rapidement conclu qu'elle devait faire partie des 48 Masters de la Division II, arrivés il y a peu. Elle était sûrement perdue. C'est difficile au début de s'y retrouver, de se familiariser avec l'organisation, d'avoir ses repères, tout se ressemble tellement ici... J'avais soupiré. Qu'importe. Cela ne me concernait pas.

Je ne voulais pas me mêler aux autres Masters. Disons, que j'avais mes raisons. Ainsi, je m'étais contenté de regarder droit devant moi, passant à côté de la jeune fille sans lui adresser le moindre regard, ne freinant pas même le pas lorsque j'étais à deux centimètres de la frôler, passant à côté d'elle comme si elle n'était rien, comme si elle n'existait pas.

Quelques mètres. Je me suis soudainement arrêté, la tête basse et les poings serrés, me retrouvant à mon tour immobile en plein milieu d'un couloir en ligne droite. J'étais ridicule... Ridiculement mauvais... Ne suis-je pas censé tendre la main aux autres, moi qu'on a éduqué à protéger le monde créé par Dieu ? Ne devrais-je pas aimer le genre humain du plus profond de mon cœur ? Non... Je suis un être purement égotiste... Seulement... J'aimerais...

- « Tu... » Commençais-je en me retournant subitement vers cette fille, ma voix ayant du mal à grimper dans ma gorge. - « Tu es... perdue ? » Demandais-je subitement, brisant le silence de l'indifférence, faisant un pas dans sa direction.

Soudainement, je devais sembler plus perdu qu'elle. Un sentiment troublant... Comme si en un simple pas, je m'étais égaré de la réalité. C'était comme être pris dans un rêve. Alors que j'aurais juré que le ciel était sans la moindre lueur d'espoir, il y a encore un instant... La silhouette de la jeune Master était encadrée dans une douce lumière blanche, celle de l'espoir du matin naissant. J'ignore si les anges existent réellement. Seulement...

S'ils existent, ce matin-là, j'en ai rencontré un...
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Ryuzoji Christoph
Master Chaldea
Ryuzoji Christoph
Master Chaldea



Mer 19 Déc - 21:30
▲▼ An Einem Anderen Tag. Tiens ? Lui aussi est déjà là, c'est étrange. J'ai toujours eu l'habitude de me lever tôt. Le réveil était très tôt chez les Exécuteurs, il était précisément à 5h, enfin je crois. Maintenant je n'en suis plus très sûr, mon corps avait fini par s'habituer de toute façon. C'était un peu comme un réflexe, je me réveillais tôt pour m'entrainer avec lui, enfin ce temps la était terminé et là n'est pas la question. La vraie question était de savoir pourquoi Amakusa était déjà là lui aussi. La plupart du temps il ne se montre qu’après la fin de mon entrainement.

Mais je n'ai pas le temps de le questionner, aujourd'hui je dois être en salle de réunion à 8h, ce qui me laisse environ 2h45, au vu de mes prévisions je serai devant la salle 15 minutes en avance pour être pile à l'heure pour la réunion. Je commence donc ma série de pompe, je regarde Amakusa, il ne dit mot, immobile. Je le questionnerais plus tard, mieux vaut le laisser tranquille actuellement. Après avoir pris ma douche, je commence ma prière. Amakusa ce joint à moi, c'est normalement là qu'il se matérialise pour la première fois dans la journée. Une fois notre prière finie je serre la croix à mon coup et je me relève. Je regarde l'heure et tout se passe comme je l'avais prévu, il me reste encore 1h25.

Amakusa me questionne alors sur le but de cette réunion, je lui réponds que je n'en ai aucune idée et qu'être dans l'inconnu me déplaît. Depuis le temps que je suis ici je n'ai toujours pas réussi à réellement savoir ce que cachait la présidente. Amakusa me coupe dans ma réflexion en m'indiquant que cette réunion n'était en rien une visant à l'exclure. Je m'efforce alors de le croire.

Je regarde de nouveau l'heure, il me reste 1h. Donc en suivant mon emploi du temps je devrais m'habiller. Je me revêtis alors de ma tenue d'Exécuteur. Tiens ? Elle est déchirée au bout de la manche droite. J'avais anticipé cette éventualité en préparant une deuxième tenue, il aurait été fâcheux que mes plans soient perturbés par ce vêtement.

Je m'apprête à sortir, Amakusa disparaît alors comme il est apparu. Enfin, il ne disparaît pas vraiment, il est toujours dans ma tête. Je ne m'habituerais sans doute jamais à entendre sa voix dans ma tête, cela reste perturbant. Je regarde une dernière fois l'heure avant de partir, il me reste 25 minutes.

Sur mon trajet je repense encore au sujet de la réunion. Avec l'arrivée des Master de la Division II, je me sens comme menacé. Ce sentiment provient de plusieurs choses, tous d'abord mon appartenance à la Sainte Eglise, je sais que ses membres ne sont pas très bien vus ici. Mais le réel problème reste moi. Je sais que mes capacités dite « anti-mage » sont très mal à Chelda, ce qui peut se comprendre quand on connais la réputation des Exécuteurs. J'ai le sentiment que depuis mon arrivée la présidente attend la moindre de mes erreurs pour m'exclure de Cheldea. Mais j'ai un rêve à accomplir et pour cela je me dois de rester ici. J'entends Amakusa me dire que lui aussi est là pour m'épauler dans ma quête. Je lui réponds alors qu'il n'a pas besoin de me le rappeler et que je lui en suis reconnaissant.

A force de trop réfléchir je n'ai pas vu le temps passer, je suis déjà devant la salle de réunion.
« Parfait » me suis-je alors dit, je suis pile 15 minutes en avance.
Il n'y a aucun autre Master à ce que je vois, décidément je suis le seul à être ponctuel ici. Je vais donc attendre jusqu'à 8h ici. J'aimerais tout de même voir quelques Master de la division II aujourd'hui et en avance serait mieux, enfin j'en attends peut-être trop d'un non-membre de la Sainte Eglise.     
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Emilia Bishop
Master Chaldea
Emilia Bishop
Master Chaldea



Jeu 7 Mar - 21:08
ft. Mages of Chaldea
Le grand Briefing
Une des premières choses qu'Emilia remarqua en se réveillant dans sa nouvelle chambre, c'est que les silences peuvent être bien différents. Le silence qui envahissait les couloirs et pièces de son ancienne résidence était étouffant, il englobait tout et ne laissait derrière lui qu'un sentiment inconfortable, comme s'il valait mieux ne pas rester trop longtemps enfermé dedans. Le silence qui régnait sur l'institut lui était inhabituel, à défaut d'être anxiogène il signalait simplement que le danger n'était pas présent. Emilia pourrait s'habituer rapidement à ce silence là.

Ainsi commença la première matinée de la jeune mage dans sa nouvelle demeure. Inconsciemment elle s'était attendue à se réveiller dans son vieux lit, qu'on aurait réussi à la ramener chez elle dans son sommeil. Mais il s'agissait bien des murs blancs immaculés de Chaldea autour d'elle, et elle pouvait apercevoir son badge sur la table de chevet. Il lui avait été donné lors de son entretien avec la directrice, il lui ouvrirait l'accès à certaines parties du bâtiment réservées à la vie commune, toutes les portes qui resteraient bloquées ne lui étaient pas autorisées, facile à comprendre. Si cet endroit avait des choses à cacher, alors ce ne serait pas Emilia qui irait fouiller, son objectif était avant tout de passer inaperçu.

Elle se tira sans difficultés de son lit, elle avait passé une des nuits les plus paisibles qu'elle avait eu la chance d'avoir, le contre-coup de la fatigue et de l'angoisse y avaient sûrement beaucoup joué. Sans perdre de temps, elle enfila son nouvel uniforme qui était soigneusement plié sur une chaise un peu plus loin. La jeune fille n'avait pas l'habitude de porter des vêtements aussi... près du corps. Elle avait tendance à éviter de porter des habits qui souligneraient trop ses formes et lui attireraient des regards un peu trop appuyés; elle avait son corps en horreur. Quand elle fut enfin prête elle se mit en chemin vers la prochaine étape de cette aventure étrange.

On lui avait indiqué la veille où se trouvait la salle de réunion la où elle devait aller, elle décida se s'y rendre sans attendre. Un membre du personnel lui avait aussi montré où la cafétéria se trouva mais elle était beaucoup trop angoissée pour arriver à manger quoi que ce soit pour le moment, elle se contenterait d'un repas pour le déjeuner si la faim lui revenait. Les couloirs étaient énormes et se ressemblaient presque tous, elle devrait être attentive si elle ne voulait pas se perdre dès son premier jour.

Dès qu'elle croisait le chemin d'un Master ou bien d'un employé, elle sentait une boule se former au creux de son estomac, comme si elle se préparait à une confrontation. Mais ces personnes se contentaient de la saluer, ou bien de lui accorder un simple regard avant de reprendre leur chemin. Emilia ne pouvait s'empêcher de fixer le sol en avançant, évitant à tout prix de croiser le regard d'autrui. Ses yeux s'attardèrent alors sur la veste d'uniforme qu'elle portait, particulièrement sur les sangles qui entouraient sa poitrine. Qui avait eu l'idée saugrenue d'ajouter des sangles en cuir à cette veste? Cela lui paraissait un élément superflu et ô combien intriguant. Elle traça du doigt la longueur de la sangle avant de relever la tête et de se rendre compte où elle avait atterrit.

Elle... était perdue. Elle avait été si préoccupée par un élément complètement futile de sa tenue qu'elle n'avait pas fait attention à son chemin. Quelle idiote elle faisait. Ses alentours étaient déserts et elle n'avait aucune idée d'où elle se trouvait ni comment rejoindre la salle de réunion. Et il n'y avait bien évidemment aucun panneaux ou signalisations pour l'aider. La panique commença à s'installer. Et si elle retraçait son chemin à l'envers? Impossible, elle n'arrivait pas à reconnaître le couloir d'ou elle venait.

Elle remarqua le garçon seulement quand celui ci se tourna vers elle, et sa voix calme la tira de son angoisse. Etait-ce si évident qu'elle était perdue? Bien sûr, aucune personne normale ne se comporterait de la sorte si elle savait précisément où elle allait.


    - Je... Je suis désolée, furent les seuls mots qui quittèrent sa bouche.


Evidemment elle ne pouvait s'empêcher de s'excuser. Par réflexe elle aurait dû courir dans la direction inverse et prier que le garçon oublie son visage, mais ses jambes étaient raides. Peut être qu'elle devrait lui demander de l'amener à son rendez vous, mais elle se trouvait incapable de formuler cette phrase, les mots ne venaient simplement pas. Quand elle leva enfin ses yeux qui étaient fixés sur ses chaussures, elle s'aperçût que le garçon ne devait pas être plus âgé qu'elle. Un autre master qui venait d'être recruté? Avec un peu de chance il devait aussi participer au meeting.


    - Je devais me rendre à une réunion et hm... Je ne retrouve pas mon chemin.


Elle espérait qu'il comprenne de lui même et qu'elle n'ai pas à lui demander de l'aider à trouver son chemin, elle se sentait suffisamment humiliée pour le reste de la journée. Ô faites que le reste de ce premier jour se déroule sans aucune surprise.

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Olga Marie Animusphere
Personnel Chaldea
Olga Marie Animusphere
Personnel Chaldea



Dim 10 Mar - 16:31
Ordinary life alluded me.Lorsque le premier Master entra dans la grande salle, Olga Marie quitta son siège, grimpant les six longues marches menant devant l'immense écran principal de la grande salle de réunion, lequel était assombrit dans un écran de veille aux couleurs de l'association Chaldea. La directrice de l'association était bien décidée à rester fièrement debout jusqu'à l'évacuation complète de tous les Master de Chaldea et candidats potentiels, c'est-à-dire, jusqu'à ce qu'elle cloture la réunion.

Olga Marie Animusphere observait de son regard ambré, presque désapprobateur, les dernières recrues qui arrivaient au goutte à goutte, n'arrivant à placer nom et prénom qu'à de rares exceptions. Si elle connaissait l'identité jusqu'au matricule de chaque Master de la Division I, Olga n'avait gardé en mémoire que les profils de certaines recrues de la Division II. Celles qu'elle n'appréciait guère. Celles qu'elle expulserait au premier faux pas. Non, ce n'était en rien cruel. Les Masters ne sont ni plus ni moins que les outils, parmi tant d'autres, œuvrant à la sauvegarde du futur de l'humanité. Il était ici question de protéger la civilisation humaine. La directrice de Chaldea n'avait aucune raison d'épargner les outil défaillants, susceptibles de nuire à l'organisation.

- "L'uniforme des Masters de Chaldea est obligatoire lors des déplacements au sein de l'organisation Chaldea, Haise Bodman." Commenta t-elle d'une voix égale et qui pourtant, avait tôt fait d'attirer l'attention et tous les regards des autres personnes déjà présentes dans la grande pièce.

Ce jeune homme n'était à Chaldea que depuis peu et venait à peine de pénétrer dans la grande salle que déjà, il commettait son premier faux pas. Lorsqu'un autre Master, que la directrice connaissait bien mieux cette fois-ci, entra en portant une tenue religieuse, Olga se contenta de soupirer et de le toiser de son regard mauvais. Elle savait que les Masters affilés à la Sainte église étaient toujours problématiques. Il ne pouvait en être autrement. Marie Olga les considérait comme des outils à double tranchant, efficaces mais capables de causer des dégâts mineurs si on se montre trop imprudents. Du moins, c'était le cas du matricule 13 qui venait de rejoindre la réunion.

-"Bien le bonjour, Mademoiselle Animusphere." Lança une voix polie sur la droite.

Une expression de joie, terriblement rare chez cette jeune femme, s'était temporairement imposée sur ses traits. L'homme avait ponctué sa salutation d'une courbette des plus courtoise.

-"Professeur Lev... Bonjour." Lui répondit la directrice de Chaldea.

Son visage fit de nouveau de ce marbre froid qu'on lui connait si bien.

-"Où est passé Romani... ? Il devrait déjà être là..." Soupira-t-elle.

Olga Marie espérait que le Professeur Lev Lainur Flauros la rassurerait quant au retard de cet homme. Il était plus que vital pour l'image de l'organisation que le leader de la section médicale soit présent lors de cette importante réunion.

-"Pardonnez-moi, j'ignore où se trouve le Docteur Romani. Hum... Si j'en crois la façon dont les places sont occupées, il ne manque plus que quelques Masters." En lui disant cela, le Professeur espérait rassurer la directrice quant au bon déroulement de la réunion.

Ce fut l'effet inverse.

-"Dont le protégé de Romani... Tien donc." Lâcha la directrice avant de fusiller l'assemblée du regard.

Il ne restait plus qu'une dizaine de minutes avant le début du 7ème grand briefing.
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Tour de réponse:
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Seyren Tohsaka
Master Chaldea
Seyren Tohsaka
Master Chaldea



Lun 11 Mar - 18:17
I won't look awayI'll stay hereElle s'était excusée et, ça m'avait dérouté. Ma bouche forma un "o" de surprise avant de retrouver son impassibilité. J'avais détourné mon regard vers l'épaisse baie vitrée pour regarder à travers elle. Le ciel était miraculeusement bleu aujourd'hui. Je n'avais pas besoin de regarder la jeune recrue pour l'entendre... Ou pour saisir son état d'âme. Moi aussi... Je m'étais perdu le premier jour.

- "Je devais me rendre à une réunion et hm... Je ne retrouve pas mon chemin."

J'avais froncé les sourcils et abandonné la diversion toute trouvé à travers la vitre pour poser mon regard, aussi bleu et froid que le paysage encadrant Chaldea, sur la jeune fille. Quelques pas de plus et, j'avais réduit considérablement l'écart entre nous, laissant néanmoins une certaine distance de sécurité. Je pouvais sembler un peu hostile... En réalité, j'étais seulement méfiant. Mon regard s'était un instant faussement perdu, juste le temps de vérifier la main droite de la fille... Aucune trace de sceau de commandement. Ma main droite s'était refermée d'elle-même. Avec les bandages recouvrant mes mains, mes propre sceaux étaient masqués.

- "Tu es en avance... Il est encore tôt." Répondis-je d'une voix douce, contrastant un peu avec mon air prudent.

Et à sa place, je n'irais pas en avance à la réunion... Olga devait déjà être sur place pour passer son stresse sur les premières victimes s'offrant à sa portée. Non, il fallait mieux s'y rendre quelques minutes en avance seulement. Cette fille... Olga allait en faire qu'une bouchée !

J'avais porté une main derrière ma tête, passant mes doigts nerveusement dans mes cheveux, mon regard fuyant à nouveau vers la baie vitrée. C'était embarrassant...

- "J'ai un meilleur plan... Suis-moi." Dis-je avant de reprendre mon chemin.

Je m'étais tout de même arrêté et retourné afin de vérifier qu'elle me suivait. Oui, bien évidemment je l'emmènerais à la réunion... Moi-même, je devais m'y rendre. Néanmoins, pas tout de suite.

-"Il est encore tôt... Et tu..." Semble sur le point de t'enfuir si je fais, ne serait-ce, qu'un mouvement brusque... ? -"Allons, tu peux me suivre... Je ne suis pas un mauvais gars..." Tien, j'étais étonné qu'elle ne s'enfuit pas suite à cette réplique douteuse...

La cafétéria est presque vide à cette heure-ci... Néanmoins... Avec cette arrivée massive de gêneurs... Je ne souhaite pas qu'on m'aperçoit avec quelqu'un. J'avais sorti mon badge de membre de la section médicale de la poche de mon uniforme. Pardon, Romani... Je vais encore l'utiliser à ta façon...

Comme la jeune fille était arrivée tout récemment à Chaldea, elle ignorait que les chemins qu'on empruntait, que les portes qu'on traversait, étaient strictement interdits aux personnes non membres du personnel médical. J'étais juste une exception... J'avais l'autorisation de circuler librement dans la section médicale. Parce que c'était plus pratique pour Romani que son assistant puisse aller chercher tout ce dont il a besoin, sans qu'aucune porte verrouillé ne lui me fasse obstacle. Il préférait me faire confiance plutôt que de devoir se lever de sa chaise... Seulement, ce que je faisais pouvait me valoir des problèmes... Déjà que j'étais à la limite du kidnapping... Cette fille est beaucoup trop docile ! Je jetais parfois des regards discrets par-dessus mon épaule, un peu inquiet qu'elle puisse comprendre que je cherchais à m'isoler avec elle... Euh... Non, il n'y a rien de louche, là-dedans ! Na-da ! Heureusement, les couloirs de la section médicale était désert à cette heure matinale...

J'avais ouvert une dernière porte, laquelle donnée sur une large pièce où se trouvait du matériel informatique, mais surtout, du matériel médical. Tout était encore en fonction, comme si le travail qu'on y faisait ne connaissait jamais de fin. En quelque sorte, c'était le cas... L'infirmerie était un endroit étrangement plaisant et rassurant. Il y avait ci-et-là des tasses abandonnées, certaines à moitié pleines, des assiettes assemblées en pile sur le rebord d'un bureau... Je crois qu'il restait encore quelques parts de gâteaux dans le réfrigérateur. Quelques blouses oubliées trônaient sur les chaises et, bien d'autres détails attirant tout regard curieux. Les quelques personnes qui occupaient quotidiennement cette grande pièce annexe étaient ici comme chez elles... C'est certainement pour cette raison, que cet endroit est agréable.

-"Je vais préparer du thé..." Soufflais-je en laissant la jeune recrue explorait l'endroit.

Oh, un soudain éclair de lucidité. Mais qu'est-ce que je suis en train de commettre, encore ? Ah ça, quand il y a personne pour me surveiller...
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Yuriko Yushea
Master Chaldea
Yuriko Yushea
Master Chaldea



Ven 12 Avr - 23:31
La nuit n'est pas encore finie
Des fois, les choses vont d'elles-mêmes, sans poser de problème. Une affaire qui se résout au premier indice. Un rapport qui se fait valider directement. Une tasse de thé qui reste chaude, même après l'avoir oublié sur le côté du bureau. Cependant, il semblerait que cela ne soit pas le cas ce soir... ou, devrais-je dire, aujourd'hui.

Pendant ma toilette, j'essayais de me remémorer les événements de la nuit passé, vérifiant si je n'avais rien oublié. Olga Marie m'avait demander de mettre en place les dossiers des nouveaux masters arrivés en Chaldea ces dernières semaines, et bien que cela soit normalement le travail d'une secrétaire, le fait qu'elle me le demande signifiait clairement qu'elle voulait que je mène une petite investigation générale sur les recrues. En toute honnêteté, je n'avais pas découvert bien plus que ce que les rapports officiels nous indiquaient déjà, certains cachant leurs talons d'Achille avec une efficacité indéniable, d'autre l'affichant en plein sur leurs visages, qu'ils cachent par la suite en fixant le sol ou le ciel. En soit, rien de complexe, et le dossier était prêt à être remis rapidement...

Puis arriva les données médicales... Je n'ai rien contre le Docteur Romani, non, mais recevoir tout d'abord des feuilles trempées, puis couverte de chocolat chaud, puis, soudainement, recevoir un rapport à moitié écrit, faute d'encre... Et, bien sûr, aucun moyen de mettre la main sur le bon docteur.

Au final, Mata Hari et moi avons passé la nuit à recopier les rapports à partir des "restes" reçu. J'aurais pu demandé de l'aide, certes, si certaines des informations comprises dans lesdits rapports n'était pas supposément être tenu sécrète, que ce soit les informations personnels, ou le secret médical. Ce genre de rapport n'était pas supposé être lu par quelqu'un d'autre qu'Olga. Même moi, je ne suis pas réellement supposée les lires en entier, et malgré la curiosité, j'essaie au minimum de respecter la confiance que m'accorde la directrice de Chaldea.

Regardant mon reflet dans le miroir, je ne pus m'empêcher de me dire que ma Servant avait encore fait des miracles. Les cernes qui s'étaient imprimés sous mes yeux avaient presque entièrement disparues, et ma tenue était impeccable, malgré la longue nuit qui venait d'avoir lieu. Elle fait toujours preuve d'une grande efficacité dans ce genre de situation. J'aurais aimé l'avoir à mes côtés durant la réunion, mais...

-Il va falloir y aller, si tu ne veux pas t'attirer les foudres de Mlle Animusphere.
-Je sais, Marg... je compte sur toi pour ranger ce qu'il reste de la nuit, lui répondis-je en pointant la table sur laquelle stylos, tasses de thé, feuilles, d'autres tasses de thé et un ordinateur portable se battaient, essayant de cacher le plus de surface possible.

Disons que Mata Hari et Olga Marie ne se supporte guère. Une longue histoire.
-Bon courage, Yuriko.
-Merci. Je reviendrais faire une sieste une heure ou deux après la fin de la réunion.

Récupérant la pile de document placé bien à l’évidence, je quittai ma chambre, partant pour la salle de réunion, que j'atteignis promptement grâce à quelques raccourcis de ma connaissance. Plus qu'à pousser la porte, saluer Olga Marie en lui donnant les documents, et m’asseoir, sans rien laisser paraître... Qu'est-ce que je n'aurais pas donné pour boire une tasse de thé de plus avant de venir...
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Nael J.Smokewood
Master Chaldea
Nael J.Smokewood
Master Chaldea



Lun 3 Juin - 0:43
 

 Nael ouvrit un œil vitreux, avec l’impression agaçante que la minuscule partie éveillée de son cerveau tentait de transmettre des informations aux 90 % endormis restants, sans parvenir à se faire comprendre. Ou, pour résumer simplement :

    - Kesskispasse….. ?

Marmonna-t-il en cillant, les yeux secs et fatigués incapables de rester ouverts.

Il lui fallu une minute ou deux avant de commencer à imprimer le décor autour de lui. Il s’était endormi non pas dans son lit mais sur son bureau, d’où ses membres endoloris et sa nuque ankylosée. Une partie des documents sur lesquels il avait piqué du nez la veille avait glissé au sol, et des piles de livres instables menaçaient de faire de même au premier choc. C’était somme toute une situation habituelle, sauf que normalement son bureau était bien plus large que ça.

 Ah oui. Chaldea. Une fois que le nom lui revint en mémoire, son sentiment de perplexité s’atténua.

 Baillant à s’en décrocher la mâchoire, Nael attrapa sa tasse et avala sans trop s’en soucier le reste de café froid, secoua la tête pour se remettre les idées en place et enleva ses lunettes le temps de se masser l’arête du nez. Il pivota pour regarder l’intégralité de sa chambre: une pile d’instruments et de livres, qui n’avaient pas réussi à trouver place dans l’armoire ou sur l’étagère, demeuraient dans sa valise grande ouverte au milieu de la pièce. Des vêtements étaient posés sur le lit. Un verre de vin avait été laissé sur la table basse.

  Il s’étira et entreprit de ramasser ses documents, des feuilles de notes sur un énorme ouvrage qui traitait d’un obscur rituel magique abandonné à cause d’effets secondaires dramatiques mais qu’un mage hollandais un peu trop optimiste (ou arrogant, selon comment on le voyait) avait continué à pratiquer dans l’espoir de le rendre viable. Il était simplement mort dans d’atroces souffrances et Nael n’était vraiment pas convaincu que le rituel eut jamais fonctionné. Le livre, en tout cas, était en grande partie composé du journal intime, manuscrit, dudit mage, qui part ailleurs écrivait extrêmement mal, et lire une seule page prenait plusieurs heures. C’était surtout les annotations de l’éditeur, un autre mage un peu plus sensé que le précédent, qui étaient particulièrement intéressantes à déchiffrer, alors Nael avait pris le temps de se plonger dans toutes ces données.

  Il acheva de remettre de l’ordre dans ses feuilles – vieux jeu, il ne passerait sur ordinateur que pour remettre les informations au propre plus tard- et cherchait son stylo du regard quand la sensation désagréable que les 30 % éveillés de son cerveau voulaient dire quelque chose aux 70 % toujours endormis le poussa à examiner de nouveau les vêtements pliés sur son lit. L’uniforme, en fait, qu’il avait posé bien en évidence pour ne pas oublier de le mettre avant d’aller à la réunion d’information de ce matin.

    - Oh, mince, fit Nael.

Il posa ses feuilles en catastrophe et se prépara en quatrième vitesse. A vrai dire, il se fichait pas mal de ce à quoi il ressemblait et serait venu à la réunion totalement échevelé sans se poser de questions, mais des années de bonne éducation s’imposèrent à lui et il enfila proprement l’uniforme de Master. Il n’avait, vu l’heure, pas le temps d’essayer de rendre présentable sa chevelure indisciplinée et se contenta de la nouer en chignon serré; bien que cela ne fut pas nécessaire, il garda ses lunettes pour qu’elles dissimulent un peu les cernes violacées qui lui mangeaient le visage. En cinq minutes, il avait l’air presque réveillé, et presque présentable. Sur le point de partir, il rétro-pédala à son bureau et enfonça quelques morceaux de papier et crayons dans une petite sacoche qu’il trimbalait en permanence – moquez vous, mais imaginez qu’il doive prendre des notes pendant la réunion ? Il aurait l’air futé, les mains vides – et fut enfin prêt à quitter la pièce. Si on partait de l’idée que toute personne ponctuelle serait arrivée avec au moins dix minutes d’avance, il était définitivement en retard. Sinon, il avait encore une chance de ne pas se faire assassiner par la directrice dès le premier jour.

  Sans plus tarder, il fila hors de sa chambre. Habitué à ce genre de réveil en catastrophe, il avait regardé la veille le chemin vers la salle de réunion, ce qui lui évita de se perdre malencontreusement dans les couloirs – il n’aurait plus manqué que ça.

  Un peu essoufflé d’avoir couru sur une partie du chemin, il arriva à destination. Pile à l’heure ! Nael poussa la porte et entra dans la salle, rejoignant les autres Masters.  

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Romani Archaman
Personnel Chaldea
Romani Archaman
Personnel Chaldea



Dim 14 Juil - 15:14

Le Grand Briefing H7caAhYo_400x400

Le Grand Briefing

C'est toujours le même rêve. Encore et encore. Il continue de résonner dans sa tête même au réveil, comme s'il pouvait encore sentir l'odeur de putréfaction et la cendre sur ses vêtements, sur ses mains, partout. Pourtant c'est l'air sec et les murs blancs de Chaldea qu'il retrouve en ouvrant les yeux. Ou plutôt les murs explosant de couleur de l'atelier de Leonardo.

"Encore le même rêve?" Chantonna presque l'inventeur de génie.

Le docteur cligna des yeux pendant quelques secondes avant de se relever et d'étirer son dos endolori. Il devrait vraiment corriger cette sale habitude de s'endormir assis, ou sinon il finirait avec une sévère scoliose. Une légère couverture avait été posée sur ses épaules. Combien de temps avait-il dormi ici? Il avait travaillé jusqu'au petit jour la veille afin de préparer l'arrivée des nouveaux Master à Chaldea, il ne se souvenait même pas s'être endormi ici.

"Café... Il me faut du café..." L'homme prononça tout bas, ignorant la question de son interlocuteur.

L'atelier autour de lui était dans une pagaille monstrueuse et pourtant habituelle, la était ce qui définissait le mieux un inventeur talentueux, répétait sans cesse Leonardo. Romani ne pouvait pas vraiment le lui reprocher, il n'avait pas pour habitude de bien entretenir son espace de travail, du moins il le voulait mais il se retrouvait soit trop occupé à sa tâche soit trop distrait pour se souvenir de nettoyer.

Leonardo s'approcha alors de lui, deux tasses fumantes à la main et en déposa une devant le docteur qui se frottait le visage comme pour essayer de réveiller son corps. Après l'avoir remercié il engloutit le contenu d'une seule traite. Yuck, c'est fort. Toute autre personne aurait été profondément dégouté par l'amertume de la boisson mais malgré le goût prononcé, c'était bien comme cela que le docteur le préférait, et Caster le savait pleinement.

"Un jour on va vraiment finir par t'oublier dans un coin si tu continue de t'endormir aussi facilement" S'exclama Leonardo, accoudé à la table.

"Parfois j'aimerais, ça me laisserait un peu de répit..."

Le docteur pris une grande inspiration, fixant un instant le fond de sa tasse maintenant vide.

"La directrice était tout en émoi ce matin. Da Vinci, ne trainez pas! Nous avons du travail! Qu'est ce que vous attendez?" L'inventeur imita la voix de Olga avec une précision impressionnante, mimant ses gestes en même temps.

"Ah... La directrice... LA DIRECTRICE." Romani se leva si vite qu'il manqua de renverser sa tasse. Soudain il se souvint pourquoi il avait veillé toute la nuit. La réunion d'accueil des nouveaux masters! Qui avait lieu.... Maintenant.

"Oh non, oh non... Elle va me tuer! Encore!" Il partit en trombe, sans prendre un instant pour réfléchir s'il avait oublié quelque chose. Tant pis, il risquait déjà de se faire sévèrement réprimander par la directrice pour son retard en ce jour important, et le mot est faible...

Il cavala dans les couloirs de l'institut comme si sa vie en dépendait -et c'était le cas-, manquant parfois de trébucher. Ugh, il faudrait vraiment qu'il fasse de l'exercice un de ses jours. Fort heureusement il connaissait le lieu comme sa poche et le laboratoire ne se trouvait pas si loin de la salle attribuée à la réunion. Le docteur arriva enfin, prenant une pause pour reprendre son souffle et faire mine qu'il n'avait pas du tout couru avant.

"Je suis la!" S'exclama-t-il, peut être un peu fort. "Tout va bien, je suis la..." Il souffla encore.

Sans perdre plus de temps, il rejoint la directrice et Lev en les saluant, prenant rapidement place à l'avant de la salle. Avec un peu de chance, il ne se serait pas trop fait remarquer.

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Emilia Bishop
Master Chaldea
Emilia Bishop
Master Chaldea



Dim 8 Déc - 17:55
ft. Mages of Chaldea
Le grand Briefing


Emilia n'était étonnement pas du genre craintive, du moins pas comme on pourrait s'y attendre au vu de son apparence. Si bien que quand le jeune garçon portant le même uniforme qu'elle commença à l'entraîner dans les couloirs de l'organisation, elle le suivit simplement. Il ne l'avait pas forcé, il marchait même à une certaine distance d'elle, à cet instant c'est lui qui semblait le plus anxieux. On lui avait pourtant appris à ne pas suivre les inconnus, comme tout les enfants. Mais ce garçon aux yeux clairs, à la voix hésitante était-il un inconnu?

Ils se retrouvèrent dans ce qui semblait être une infirmerie, les murs d'un blanc immaculé, comme le reste de l'institut. La pagaille qui y régnait était néanmoins spectaculaire. Emilia prit soin de ne pas marcher sur des documents éparpillés sur le sol ainsi qu'une assiette à moitié vide. Les personnes qui l'habitaient étaient pour sûr désordonnés, il était d'ailleurs étonnant qu'une pièce réservée à une section médicale soit aussi négligée. Emilia espéra pendant un instant que l'état du reste de l'infirmerie ne laissait pas autant à désirer.

La jeune mage observait avec attention tout ce qui l'entourait, prenant soin de ne rien toucher; elle avait appris qu'on réprimandait les enfants qui touchent ce qui ne leur appartient pas. La voix du jeune garçon la tira de cette pensée et elle se tourna alors vers lui, ses yeux s'attardèrent un instant sur son visage avant que celui ci ne lui tourne le dos. Puis le silence s'installa à nouveau, cette fois un peu plus lourd qu'avant.

Comment t'appelles-tu? serait une bonne question à poser pour briser ce silence, mais ne serait-ce pas impoli de ne pas se présenter d'abord? Je m'appelle Emilia, paraissait un peu étrange pour entamer une conversation. Est-ce que nous avons le droit d'être ici? serait peut être déplacé, après tout il avait prit l'initiative de l'aider et de lui offrir une tasse de thé. Allons nous être en retard pour la réunion en restant ici? Idiote, il vient de te dire que vous étiez en avance.

Elle s'efforçait de trouver un début de conversation acceptable, mais son flot de pensée fut interrompu quand elle aperçut du coin de l’œil les mains du jeune homme qui ne lui prêtait plus attention. Ou plutôt les bandages qui dépassaient de ses manches d'uniformes. Ses mouvements étaient précis, malgré son malaise apparent, comme si les blessures sur ses membres ne l'handicapaient pas. Pourtant Emilia le remarqua, le léger spasme qui parcourut la main gauche du garçon quand il attrapa la bouilloire.

Oh.

Ne touche pas, une petite voix mécontente résonna dans sa tête. Ne le touche pas.

Mais il souffre, Emilia répondit à la voix.

Elle fit alors un pas, puis deux, puis trois. Sans réfléchir, taisant la voix qui la menaçait maintenant, elle attrapa la main du garçon dans les siennes, inspirant un grand coup. Les yeux fixés sur les bandages, elle caressa doucement le dos de sa main avec son pouce.



    "Ils sont trop serrés, tu risque de te faire mal comme ça."



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Seyren Tohsaka
Master Chaldea
Seyren Tohsaka
Master Chaldea



Ven 13 Déc - 16:46
I won't look awayI'll stay hereJe tenais une grande tasse vide dans chacune de mes mains, observant en silence le distributeur d'eau chaude remplir tranquillement et paresseusement la théière. Je devrais… Au moins lui demander quel genre de thé elle boit ? J'avais jeté un coup d’œil discret par-dessus mon épaule. Cette impression oppressante que je la tenais en otage ne me quittait pas. Je ne savais même pas son nom… Juste pour cette fois, ça sera juste « la fille ». J'avais déposé les deux tasses sur l’appui de travail. Trop tard pour choisir le thé… J'espérais qu'elle n'avait rien contre le darjeeling. Au moment de saisir la théière, une douleur vive m'avait surpris, m'obligeant à la reposer d'urgence. La plaie à ma paume s'était-elle ré-ouverte sous les bandages ? J'avais froncé les sourcils, observant ma main couverte de bandages blancs avec interrogation. J'irais trouver Romani après la réunion… J'avais fermé ma main avec force avant de la rouvrir presque aussitôt. Une tâche rouge avait commencée à apparaître au centre de ma paume. Ah, j'allais me faire tirer les oreilles, c'est certai-

Mon membre avait soudainement bougé dans mon champ de vision. Mon regard écarquillé s'était lentement tourné vers le visage de la fille, laquelle se trouvait à présent juste à côté de moi. Beaucoup trop près. Elle… Elle avait les yeux bleus, elle aussi… Des frissons avaient parcouru ma colonne vertébrale alors que je sentais la légère pression de son pouce effleurait le dos de ma main. J'étais pétrifié. Elle tenait… Ma main à sceaux de commandement entre ses mains ? J'avais brutalement reculé, confisquant mon membre pour le blottir en sécurité contre moi. Dans la force de mon mouvement de recul, j'avais maladroitement heurté l'étagère derrière-moi.

Il eut une succession de bruits très différents les uns des autres alors, qu'une partie de la bibliothèque se déversait au sol, certains livres me tombant dessus au point où j'en avais perdu le peu d'équilibre qu'il me restait.

- « Tu… Tu avais l'air perdu et paniqué dans le couloir alors… J'ai pensé qu'il serait bon que tu puisses te détendre un peu ici… En buvant une boisson chaude. C'est ce que je fais lorsque je suis angoissé, juste avant les réunions... Je n'ai jamais voulu te faire le moindre mal alors, s'il te plaît… N'essaye pas de me toucher ou… Je recommencerais ! » Dis-je, encore à moitié sonné, bêtement assis au sol.

Je m'étais relevé en douceur, observant avec angoisse tous ces livres précieux, dossiers médicaux et feuilles imprimées renversés et dispersés au sol… Déjà que je n'étais pas venu mettre de l'ordre ici depuis plusieurs jours… C'était un carnage. Après tout ce que le Docteur Romani avait fait pour moi, j'avais saccagé son lieu de travail et abîmé du matériel… Il ne me restait plus qu'à tout remettre en ordre avant, que ma bêtise soit découverte.

- « Tu n'es pas obligé de m'aider… » Soupirais-je en voyant la fille s'abaisser, elle aussi, pour commencer à ramasser. Mais, évidemment, ce n'était pas dans ses plans de m'abandonner à mon sort. Elle semblait être du genre… docile ? - « Excuse-moi… » Commençais-je en lâchant le livre que je comptais récupérer, m'accordant une pause pour parler. - « Je ne sais pas comment me comporter avec les autres. » Soufflais-je tout bas.

Je m'étais concentré sur le rangement, jetant parfois des coups d'oeils furtifs en direction de la fille, laquelle semblait parfois faire de même… Lorsque nos regards se croisaient par accident, je détournais aussitôt la tête et… Elle aussi ? Peut-être ? Je n'en étais pas certain… On avait mis un certain temps à tout ranger, ayant profité de notre motivation collective pour tenter de commencer à mettre un peu d'ordre dans l'infirmerie. Quelqu'un entra dans la pièce et je m'étais relevé d'un bond, de nouveau sur la défensive. Il s'agissait d'une femme et elle portait un uniforme de personnel de Chaldea. Je ne la connaissais pas... Une nouvelle recrue ?

- « Qu’est ce que vous faites ici, vous deux ?! » Demanda la femme.

- « Excusez-moi… Euh... Je suis l’assistant du Docteur Romani. J’ai le droit d’être ici. » Corrigeais-je.

- « Non, je veux dire… Ne devriez-vous pas être à la réunion ? »

Mon cœur avait raté un battement. J’avais jeté un coup d’œil angoissé à l’horloge numérique la plus proche. En voyant la charmante mention de 08:12, j’avais laissé un cri d’effroi s’échapper de ma gorge. On... On était en retard pour la réunion ! Je m’étais aussitôt rué au pas de course vers la sortie, filant avant de revenir sur mes pas. J’avais, comme qui dirait, oublié quelque chose...

- « On y va ! Il faut courir ! » Criais-je à la fille, lui faisant signe de me suivre.
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